Criminalisation
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Gisele Halimi nee Zeiza Gisele Elise Taieb (???? ????? ???? ?????, zayza jyzil 'iilayz altayib) le 27 juillet 1927 a La Goulette en Tunisie et morte le 28 juillet 2020 a Paris, est une avocate, militante feministe et femme politique franco-tunisienne.

Gisele Halimi

 

viol, elle denonce la culpabilisation faite de la victime et l'indulgence faite au violeur. Elle declare : « Une femme violee, c'est une femme cassee. C'est une femme eclatee, c'est une femme qui, a mon sens, ne s'en remettra jamais.
En 1978, Gisele Halimi use de nouveau d'une strategie de mediatisation judiciaire au moment d'un proces ou elle represente deux jeunes femmes victimes d'un viol collectif, Anne Tonglet et Araceli Castellano, qu'elle parvient a porter devant les assises d'Aix-en-Provence.
En effet, si le viol est criminalise depuis le premier Code penal francais de 1791e, l'arsenal penal de cette epoque ne permet que la qualification en viol et la poursuite de faits constitues d'une penetration vaginale avec ejaculation hors-mariage avec violence. A cette criminalisation partielle fruit de ce que ce l'historienne Severine Liatard « une legislation (..) qui avait pour but de proteger les « familles » atteintes dans leur honneur quand une des leurs etait violee » ainsi que dans les cas d'enfants adulterin, s'ajoute la quasi-systematique requalification en atteintes a la pudeur des affaires.
Dans ce proces ou Gisele Halimi s'oppose notamment a un des avocats de la defense, Gilbert Collard31, l'ouverture du huis clos ainsi qu'une largue exposition mediatique font partie des elements exposes comme ayant conduit a la condamnation de six ans pour le meneur de l'expedition du viol collectif ainsi que quatre ans pour les deux autres accuses.
Ce proces entre dans le debat publique contribue a l'adoption de la nouvelle loi du 23 decembre 1980 de la senatrice Brigitte Gros definissant clairement l'attentat a la pudeur et elargissant la definition du viol en « tout acte de penetration sexuelle, que quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d’autrui, par violence, contrainte ou surprise ».
Par la suite, Gisele Halimi aide et soutient la cineaste Yannick Bellon a produire le film L'Amour viole et presente le film, a de nombreuses reprises lors de debats sur le sujet
Lorsque Gisele Halimi s'installe comme avocate en 1949, elle fait figurer sa profession sur l'en-tete de son papier a lettres : « avocate ». Plus tard, a Paris, l'un de ses confreres proteste, et demande au batonnier, qui refuse, de l'enjoindre a remplacer cette mention par « avocat », au motif que le mot au feminin « predeterminait » son intention « d’affirmer le caractere feministe de son action ».
Un point pose toutefois probleme a Gisele Halimi, lors de son installation : ce sont les termes contenus dans la prestation de serment, qui preconisent entre autres de conserver de la distance avec la cause des clients, et d'intervenir « avec dignite, conscience, independance et humanite dans le respect des tribunaux, des autorites publiques et des regles de son ordre, ainsi que de ne rien dire ni publier qui soit contraire aux lois, aux reglements ou bonnes m?urs, a la surete de l’Etat et a la paix publique ». Or pour elle, l'exercice de la profession d'avocat necessite au contraire d'avoir la plus grande liberte de parole. Elle revient sur ces points au debut de sa plaidoirie lors du proces de Bobigny